« Cet interventionnisme n’est pas tolérable, et contraire aux principes fondamentaux d’un journalisme indépendant. » La direction de BFM Business a-t-elle supprimé de son compte Instagram, « dans la foulée d’appels de LVMH », une vidéo et une « story » narrant les difficultés économiques du joaillier Tiffany, propriété du groupe de luxe ?
Pour la Société des journalistes de la chaîne d’information économique, qui ont découvert cet effacement par un article du quotidien numérique La Lettre, la réponse ne fait pas de doute. Un communiqué, publié sur le réseau social X lundi 27 janvier, exprime le « vif désaccord » de l’instance représentative de la rédaction avec cette décision, prise sans consultation des auteurs de l’enquête – et après « un appel de Rodolphe Saadé [propriétaire de la chaîne] à Nicolas de Tavernost [président de RMC-BFM] », selon la version des faits qui circule en interne.
« Rodolphe Saadé n’a rien à voir là-dedans, dément M. de Tavernost. C’est moi qui ai pris la responsabilité d’en discuter avec Jean-Philippe Baille », le directeur général de l’information de RMC-BFM. LVMH étant une entreprise cotée, elle ne pouvait démentir une information figurant dans la vidéo, ce qui justifiait son retrait, affirme le dirigeant.
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