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Bernard Sainz, alias « Docteur Mabuse », a été condamné en appel, mardi 16 septembre, à deux ans de prison dont un avec sursis pour exercice illégal de la médecine et pharmacie. L’homme de 82 ans effectuera sa peine sous bracelet électronique, devra s’acquitter d’une amende de 20 000 euros et a reçu l’interdiction d’exercer « toute activité professionnelle ou sociale en lien avec la santé ou le sport ». Il a, en revanche, été relaxé du chef d’incitation au dopage.

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L’ancien coureur cycliste amateur était poursuivi pour exercice illégal de la pharmacie, exercice illégal de la médecine, et utilisation de substances ou méthodes interdites dans le cadre d’une manifestation sportive. Sans le moindre diplôme de médecine, Bernard Sainz se présentait comme un naturopathe pour livrer « ses recommandations » notamment aux cyclistes, depuis vingt-cinq ans.

Les peines sont globalement comparables à celles auxquelles il avait été condamné en première instance, en janvier 2022. Au terme du procès en appel, en mars, le parquet avait, en revanche, réclamé quatre ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende. « Après huit ans, c’est un soulagement de voir reconnaître que c’était un dossier de dopage sans preuve et sans victime », s’est réjoui auprès de l’AFP son avocat, Hector Bernardini, en regrettant, par ailleurs, que « tout ou presque peut être qualifié d’acte médical », entraînant la reconnaissance de culpabilité d’exercice illégal de la médecine.

La réputation d’un gourou flirtant sans cesse avec les limites

Bernard Sainz, qui fut directeur sportif adjoint de l’équipe Gan Mercier, entretient depuis longtemps la réputation d’un gourou flirtant sans cesse avec les limites mais profitant de ses bonnes relations dans le peloton.

Ce dossier s’inscrit dans une longue trajectoire judiciaire. Bernard Sainz, déjà condamné à plusieurs reprises, était poursuivi pour des faits commis en récidive entre 2013 et 2017. Arrêté en 2002 en Belgique avec des produits dopants, il avait ensuite été reconnu coupable à plusieurs reprises dans les années 2010 pour exercice illégal de la médecine, détention ou incitation au dopage, et condamné à des mendes ou de speines de prison.

Deux autres prévenus, condamnés en première instance, ont finalement été relaxés : l’ancien champion de France amateur Loïc Herbreteau, poursuivi pour avoir mis en relation des sportifs avec Bernard Sainz, et l’ancien acteur Pierre-Marie Carlier, qui lui avait présenté son fils Alexis, coureur semi-professionnel. Bernard Sainz a également été condamné à verser 5 000 euros au conseil national de l’ordre des médecins et 2 000 euros à l’ordre des pharmaciens.

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