Officiellement, rien n’est encore tranché. C’est seulement autour de la mi-juillet que le premier ministre, François Bayrou, rendra ses arbitrages et présentera les grandes lignes du budget pour 2026 et de son plan pour redresser les finances publiques en trois ou quatre ans. Avec, peut-être, un référendum sur le sujet. Mais au fil des tractations en cours, une évolution marquante se dessine déjà par rapport aux discours tenus jusqu’à présent : il sera difficile d’échapper à une hausse des impôts. Bercy commence à y préparer les esprits.
L’objectif du gouvernement est certes que l’essentiel de l’effort financier à venir en 2026 porte sur une limitation des dépenses publiques, ont indiqué les responsables du ministère de l’économie et des finances, mardi 3 juin, lors d’une rencontre avec la presse. Ces mesures d’économies, appelées à représenter la majorité de l’ajustement envisagé, devront cependant se combiner très probablement avec une hausse des recettes fiscales.
Pareille perspective risque de hérisser à droite. « En France, ce n’est jamais le bon moment pour réduire les dépenses, il y a une sorte de refus d’obstacle, réagit le sénateur de la Meurthe-et-Moselle Jean-François Husson (Les Républicains), rapporteur général du budget. Mais il va bien falloir s’y attaquer. » Le député macroniste du Bas-Rhin Charles Sitzenstuhl s’alarme lui aussi : « Je crains que, comme avec Michel Barnier, on ne commence par promettre une baisse des dépenses pour finir par une explosion des impôts. »
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