Benyamin Nétanyahou veut soumettre le Hamas à une « pression maximale », selon la presse israélienne
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, compte exercer une « pression maximale » sur le Hamas pour le contraindre à accepter une prolongation de la trêve dans la bande de Gaza aux conditions posées par l’Etat hébreu, rapporte la radio-télévision publique israélienne Kan.
Les négociations sur la poursuite du cessez-le-feu semblent dans l’impasse, alors qu’a expiré la première phase de la trêve, entrée en vigueur le 19 janvier. Israël a suspendu dimanche l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza en invoquant ses désaccords avec le Hamas sur les modalités de la poursuite du cessez-le-feu.
M. Nétanyahou reproche au mouvement islamiste d’avoir rejeté un compromis américain prévoyant une extension de la première phase pendant le ramadan et la Pâque juive, soit jusqu’à la mi-avril. Le Hamas insiste, lui, sur la mise en œuvre des deux étapes suivantes.
Selon Kan, le premier ministre israélien veut prolonger la première phase d’au moins une semaine, jusqu’à l’arrivée dans la région de l’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff. Selon des sources proches du chef du gouvernement israélien citées par Kan, il attend de voir si les médiateurs parviennent à persuader le Hamas de prolonger la première phase, faute de quoi « il envisage de reprendre les combats ».
En attendant, ajoute Kan, M. Nétanyahou a élaboré des mesures pour accroître cette semaine la pression sur le Hamas, dans le cadre d’un « plan “Enfer” ». Après la suspension de l’aide humanitaire, il prévoit le déplacement forcé des habitants du nord du territoire palestinien vers le Sud et l’interruption de l’approvisionnement en électricité. La mesure ultime, si le Hamas n’accepte pas de transiger, serait une reprise des hostilités en utilisant cette fois les bombes lourdes récemment mises à disposition par la nouvelle administration américaine.
« Néanmoins, note le quotidien Israel Hayom, Nétanyahou veut épuiser toutes les possibilités de libérer les otages avant de reprendre la guerre », contrairement à ses alliés d’extrême droite au sein du gouvernement.