Au lendemain d’un troisième cycle de pourparlers entre Washington et Téhéran, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a exhorté, dimanche 27 avril, à « démanteler » les infrastructures du programme nucléaire iranien, et estimé que tout accord devrait priver l’Iran de missiles balistiques.
« Vous devez démanteler leurs infrastructures nucléaires, et cela signifie (…) qu’ils n’auront plus la capacité d’enrichir de l’uranium », a déclaré M. Nétanyahou lors d’un discours à Jérusalem. « L’accord qui marche vraiment est celui qui élimine la capacité de l’Iran à enrichir de l’uranium à des fins d’armement nucléaire », a-t-il insisté.
Il a aussi estimé que tout accord sur le nucléaire devrait « inclure la prévention du développement de missiles balistiques » dans l’arsenal iranien. « L’Iran n’aura pas d’armes nucléaires », a-t-il répété.
Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël soupçonnent de longue date l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et défend un droit au nucléaire à des fins civiles, notamment pour l’énergie.
Pourparlers sous la médiation d’Oman
L’Iran et les Etats-Unis ont tenu samedi un troisième cycle de pourparlers sous la médiation d’Oman. Les discussions ont été qualifiées de « positives et constructives » par un responsable américain tandis que le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a affirmé que les deux parties allaient essayer d’aplanir leurs divergences.
Une prochaine rencontre est prévue la semaine prochaine « avec une nouvelle réunion de haut niveau provisoirement prévue le 3 mai », a annoncé le ministre des affaires étrangères omanais, Badr Al-Boussaïdi, ajoutant que « les principes fondamentaux, les objectifs et les préoccupations techniques [avaient] tous été abordés » lors des dernières discussions.
Un précédent accord international avec l’Iran avait été conclu en 2015, mais il était devenu caduc à la suite de la décision des Etats-Unis de s’en retirer en 2018. Depuis son retour à la Maison Blanche, M. Trump a relancé sa politique dite « de pression maximale » contre l’Iran, avec qui les Etats-Unis n’ont plus de relations diplomatiques depuis 1980, et il a appelé en mars le pays à négocier un nouvel accord tout en menaçant de le bombarder en cas d’échec de la diplomatie.