Briser le blocus israélien, tel était l’objectif de l’équipage du voilier Madleen, dont l’aventure a été stoppée au large de la bande de Gaza. Les douze militants propalestiniens à son bord, parmi lesquels la Suédoise Greta Thunberg et l’eurodéputée française de la France insoumise Rima Hassan, acheminaient de l’aide humanitaire à destination de Gaza. Dans la nuit du 8 au 9 juin, le navire a été intercepté à quelque 31 miles nautiques (57 kilomètres) de l’enclave palestinienne par les commandos marine israéliens, avant d’être dérouté au port d’Ashdod au sud de l’Etat Hébreu.
Dans la journée, alors que les douze activistes, dont six sont français, ont été remis aux mains de la police israélienne, l’ambassade de France a demandé à faire valoir ses doits consulaires pour leur rendre visite afin de s’assurer de leur situation et de préparer leur retour rapide en France. Ce sera la seconde fois que Rima Hassan est expulsée d’Israël : le 25 février, elle avait été interdite d’entrée dans le pays à son arrivée à l’aéroport Ben-Gourion.
Si la mission humanitaire a échoué, l’opération de communication des activistes, elle, est un succès. D’autant plus pour Rima Hassan, à la proue de la bataille médiatique depuis le départ du bateau huit jours plus tôt d’Italie. A intervalles réguliers, elle informait l’avancée de l’expédition tout en prévenant des menaces supposées qui pesaient sur le navire et l’équipage. Une dramatisation qui aura été largement relayée sur les réseaux sociaux, et appuyé par tout le mouvement « insoumis » dès les premiers jours de navigation du Madleen vers Gaza.
Il vous reste 58.07% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.