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Un nouveau protagoniste a été mis en examen, le 4 juillet, dans l’affaire dite des « barbouzeries autour du Paris-Saint-Germain » (PSG), a appris Le Monde. Comme le confirment plusieurs sources convergentes, Hicham Karmoussi, l’ancien majordome marocain du président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, est mis en cause pour « abus de confiance », « complicité de détournement, recel de détournement, accès frauduleux à un système de traitement automatisé de données » et « atteinte à l’intimité de la vie privée par fixation d’image ». Il avait été placé en garde à vue avant d’être auditionné par un juge d’instruction.

La mise en examen de M. Karmoussi, ex-joueur professionnel de tennis et ancien homme de confiance de M. Al-Khelaïfi, dit « NAK », représente un nouveau développement dans le cadre du dossier d’espionnage à tiroirs qui ébranle l’équipe de la capitale depuis l’ouverture d’une information judiciaire par le parquet de Paris, en septembre 2022.

Une affaire de barbouzeries dans laquelle l’ex-directeur de la communication du PSG et homme de confiance de « NAK », Jean-Martial Ribes, a été mis en examen pour « corruption et trafic d’influence », à l’instar de l’ancien policier antiterroriste de la direction générale de la sécurité intérieure et ancien « référent supporteurs du PSG », Malik Nait-Liman, et du lobbyiste et affairiste franco-algérien Tayeb Benabderrahmane.

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« M. Karmoussi s’attendait à cette mesure qu’il appelait de ses vœux depuis près de deux ans afin de clarifier son rôle », déclare Antoine Ory, son avocat. Contacté, l’entourage de M. Al-Khelaïfi n’a pas souhaité commenter.

Opérations de « nettoyage »

Le président du PSG, qui a déposé en mai une plainte contre X auprès du parquet de Paris, pour « tentative de chantage » et « escroquerie », soupçonne notamment son ancien majordome d’avoir participé à une opération d’espionnage présumée à son appartement parisien, dans le 16e arrondissement, et d’avoir « mis une caméra » à son domicile. Des enregistrements de scènes intimes de M. Al-Khelaïfi avec sa maîtresse dans sa chambre ont été retrouvés par les enquêteurs sur les supports numériques de MM. Nait-Liman et Benabderrahmane. Le 13 mai, lors de son audition comme partie civile, « NAK » a vivement contesté la version de M. Karmoussi, selon laquelle il aurait été à l’initiative de l’installation de ce système de vidéosurveillance pour « voir et contrôler sa maîtresse ».

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Homme de l’ombre, M. Karmoussi intéresse les magistrats chargés du « Qatargate », cette enquête judiciaire en lien avec l’attribution du Mondial de football 2022 à l’émirat. L’ex-majordome a notamment relaté aux enquêteurs deux opérations de « nettoyage » auxquelles son patron l’aurait sommé de participer, en 2016 et 2017, afin de détruire d’éventuelles preuves d’infractions (téléphones, ordinateurs, clés USB, iPad, documents) pour les soustraire à la justice française. Des accusations balayées par « NAK ».

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