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Marathon man

Barack Obama mouille la chemise pour Kamala Harris. Depuis quelques semaines, l’ancien président enchaîne meetings, interviews et apparitions publiques diverses pour soutenir la candidate démocrate. Le 18 octobre, il était à Tucson, en Arizona. Là, devant sept mille militants rassemblés au Cole and Jeannie Davis Sports Center de l’université d’Arizona, et aux côtés du candidat local au Sénat, le démocrate Ruben Gallego, l’ancien président s’est évertué à ­rappeler « la toxicité » de Donald Trump et ­ « ­l’espoir » incarné par Kamala Harris.

Manches décisives

Pour l’occasion, Barack Obama avait tombé la veste et retroussé ses manches, perpétuant une signature stylistique devenue un symbole politique. Le moment est presque gravé dans l’­histoire électorale américaine : le soir du 6 septembre 2008, lors d’un meeting à Terre Haute, dans l’Indiana, le démocrate, alors candidat à la présidentielle, en ballottage défavorable dans les sondages face au républicain John McCain, brisa le dress code politique en apparaissant là aussi en manches de chemise… Dans la foulée, il entama la remontée jusqu’à la victoire.

Chic éternel

Notons au passage que l’allure de Barack Obama n’a pas été altérée par les années. A 63 ans, l’ancien président porte toujours aussi bien l’habit. De fait, apparaître aussi élégant, sans cravate ni veste, simplement habillé d’une chemise en popeline blanche, d’un pantalon de laine anthracite et d’une paire de richelieu noires, est un véritable exploit qui mérite d’être salué comme il se doit, et qui nous permet de poser la thèse suivante : nous ne sommes pas tous égaux face aux vêtements.

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Ocre rosse

A ses côtés, Ruben Gallego, 44 ans, actuel représentant de l’Arizona à la Chambre des représentants, ne se distingue pas par son allure, mais bien par sa paire de Chelsea boots. Celles-ci, dotées d’une semelle en cuir et d’élastiques latéraux facilitant l’enfilage, présentent surtout la particularité d’être de couleur « tan », soit une nuance d’ocre jaune particulièrement disruptive dans une silhouette et souvent destructrice en matière de style. Disons les choses plus clairement : cette hasardeuse couleur est à bannir de sa garde-robe.

Aide-mémoire

Sur scène pendant quarante-cinq minutes, Barack Obama était assisté d’un discret téléprompteur, nous rappelant qu’en 2009, cet usage a été ­fustigé par Donald Trump, alors simple commentateur de la vie politique américaine. Les prompteurs de Barack Obama sont « illégaux et anticonstitutionnels », a-t-il dit. Lors de son meeting dans le Colorado le 11 octobre, Donald Trump se vanta, encore une fois, de « n’y avoir absolument jamais recours ». Une enquête de CNN est venue démentir le propos : deux téléprompteurs étaient bien présents quand il prononça ces mots.

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