« Je suis déterminé à proposer la banque de la démocratie, affirmait d’un ton solennel François Bayrou sur le plateau de LCI, le 10 juillet. Ce qui est choquant, c’est que les financements de politiques sont décidés par des banques privées. » Le premier ministre confirmait par là une annonce qui figurait dans sa déclaration de politique générale du 14 janvier. Ce projet ancien pourrait être rediscuté d’ici la fin de l’année, non sans difficultés.
La banque de la démocratie est censée remédier aux difficultés rencontrées par des candidats aux élections pour ouvrir un compte de campagne, comme l’exige la loi, et aux refus de prêts auxquels se heurtent certains partis, en particulier le Rassemblement national (RN). En 2014, le parti d’extrême droite avait finalement emprunté à une banque tchéco-russe puis, en 2022, à un établissement hongrois.
L’idée était défendue par M. Bayrou dès les premières semaines de la présidence d’Emmanuel Macron. Durant son court passage au ministère de la justice, en 2017, le fondateur du MoDem l’avait intégré à son projet de loi pour la confiance dans la vie politique. Votée après sa démission, celle-ci habilitait le gouvernement à créer cette fameuse banque et chargeait, en attendant, un médiateur du crédit aux candidats et partis politiques de faciliter les échanges.
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