Le rapport rendu par Technologia et communiqué jeudi 24 juillet par la CGT estime que les conditions de travail ont « très probablement conduit à une déstabilisation progressive » du salarié d’EuropaFi, la filiale de la Banque de France spécialisée dans la production de papiers sécurisés, qui s’est suicidé en novembre 2024.
Les experts y estiment que « la situation de l’entreprise est propice aux risques psychosociaux ». « Si des efforts ont été faits, le repérage et le traitement (de ces risques) sont encore largement insuffisants », ajoutent-ils. « Ces déficiences sont illustrées dans la chronologie du salarié qui a mis fin à ses jours. »
Il y a près de neuf mois, un agent de maîtrise de l’atelier de maintenance électrique de l’entreprise, qui emploie 283 personnes à Vic-le-Comte (Puy-de-Dôme), s’était donné la mort, sans laisser d’explication sur les raisons de son geste. La CGT du site (80 % des voix aux élections professionnelles) a immédiatement pointé la responsabilité de l’employeur dans ce drame, le troisième en moins de deux ans dans la même direction. Le salarié a « subi un calvaire professionnel pendant deux ans », affirme Hugo Coldeboeuf, représentant de la CGT-Banque de France.
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