Bach célébré en humour et émotion musicale, au Lucernaire

Ce sont des airs classiques que tout un chacun a entendus lors d’un appel téléphonique à une administration, une entreprise. Tournant en boucle, pour faire patienter, cela peut être un extrait du Printemps, d’Antonio Vivaldi, de la Petite Musique de nuit, de Wolfgang Amadeus Mozart, ou de l’« Aria » de la Suite orchestrale nᵒ 3 en ré majeur, de Jean-Sébastien Bach. Et justement, le voici, cet « Aria », en ouverture du spectacle musical Come Bach, présenté au Lucernaire, à Paris, jusqu’au 12 janvier. Une voix se fait entendre : « Vous êtes bien à la société Come Bach international, nous nous efforçons d’atténuer votre attente. » Suivent quelques instructions farfelues.

Lumières, après ce clin d’œil malicieux, et l’on découvre sur la scène la chanteuse Anne Baquet, la pianiste Claude Collet (en alternance avec Christine Fonlupt), au hautbois et au cor anglais Ariane Bacquet (alternance avec Anne Regnier), à la contrebasse Jeanne Bonnet (alternance avec Amandine Dehant). Musiciennes talentueuses, elles nous emmènent à la (re) découverte de « tubes » de Bach et, au-delà, de son influence sur quelques chansons. Il y a là de l’humour, par des gestes, des attitudes, de la virtuosité dans l’interprétation, précise, pleine de joie respectueuse, de l’émotion musicale, des voyages, lorsque s’insèrent une ambiance orientale ou une autre d’un lointain pays d’Europe de l’Est, un rien de jazz.

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