L’AVIS DU « MONDE » – À VOIR
Romy (Nicole Kidman), quinquagénaire séduisante mais passablement retouchée, est la PDG, altière et intouchable, d’une entreprise de la tech new-yorkaise. Mariée, deux filles aimantes, un mari metteur en scène de théâtre, tendre et désirant (Antonio Banderas) : tout va évidemment beaucoup trop bien pour un film avec Nicole Kidman. C’est ce qu’a pensé Halina Reijn, réalisatrice néerlandaise qui signe avec Babygirl son troisième long-métrage.
La compatriote de Paul Verhoeven, qui joua comme actrice dans Black Book (2006), abat donc d’emblée ses cartes et, à l’instar du maître, n’y va pas tout à fait de main morte. Soit une scène inaugurale durant laquelle la femme s’isole dans le salon pour y trouver du plaisir devant un film porno, après avoir feint l’orgasme avec son mari dans la chambre conjugale. Puis cette séquence qui suit – extérieur jour, New York – au cours de laquelle un chien agressif, sur le point d’attaquer un passant, est, comme par magie, rendu parfaitement docile par un jeune homme de belle allure, sous le regard intéressé de Romy.
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