« Avignon » : une joyeuse troupe de théâtre se prend au jeu de l’amour

L’AVIS DU « MONDE » – A VOIR

En 2022, Johann Dionnet réalisait le court-métrage Je joue Rodrigue. Il y incarnait Stéphane, comédien engagé pendant le Festival d’Avignon dans une pièce de boulevard qui fait croire à Fanny (Elisa Erka), une séduisante ancienne camarade du conservatoire adepte d’un théâtre plus classique, qu’il tient le rôle principal du Cid. Après avoir remporté de nombreux prix, cette comédie romantique de vingt-quatre minutes autour d’un drôle de quiproquo s’étoffe d’une heure dix-neuf supplémentaire pour devenir Avignon.

Si la trame principale reste la même, le casting, lui, a évolué. Face à Elisa Erka, l’humoriste Baptiste Lecaplain reprend le rôle de Stéphane, apportant une douceur un peu plus rêveuse au personnage. Avec ce passage au long, Avignon est surtout devenu un vrai film de troupe. Lyes Salem est Serge, le metteur en scène qui doit gérer les problématiques artistiques mais aussi pécuniaires, pendant que sa femme, Coralie (Alison Wheeler), lassée, se rapproche de Patrick (Johann Dionnet), un des autres comédiens de leur pièce Ma sœur s’incruste. Marc (Rudy Milstein), l’apprenti régisseur, apporte, lui, une touche comique décalée à l’ensemble. Le film offre beaucoup d’espace à ses récits secondaires traités presque à égalité avec l’intrigue romantique, qui donne lieu à de jolies scènes de nuit notamment, dans un Avignon magnifié par Johann Dionnet.

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