La salle du Vieux-Colombier, à Paris, attend le silence. Dans la scénographie de bois sombre de La Souricière, d’Agatha Christie, pièce donnée dans la deuxième salle de la Comédie-Française jusqu’au 13 juillet, ont été installées une table et deux chaises. Aristeo Tordesillas, metteur en scène, dramaturge et élève à l’académie de la Comédie-Française, dirige, ce soir de juin, la lecture d’un texte de Paco Bezerra, traduit de l’espagnol par Clarice Plasteig. Accoutumée des mots anciens, la comédienne Françoise Gillard rejoint le plateau pour prêter sa voix à un texte d’aujourd’hui.
Le contemporain a toujours eu sa place à la Comédie-Française, ne serait-ce que par les auteurs dits « classiques » qui, rappelons-le, ont écrit de leur vivant pour le Français. « Aujourd’hui, un théâtre de répertoire se doit de découvrir de nouveaux textes », affirme Laurent Muhleisen, conseiller littéraire à la Comédie-Française, président du Bureau des lectures depuis sa création, en 2007, par Muriel Mayette-Holtz. Contrairement au Comité de lecture, qui décide de l’entrée de textes au répertoire, celui-ci vise la découverte des écritures théâtrales émergentes.
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