Quoi de mieux qu’une gare pour dévoiler les dynamiques sociales de la ville. Au-delà d’une réelle passion pour les trains, l’artiste français JR a choisi celle de Kyoto, dans l’ouest du Japon, pour une nouvelle étape de ses « chroniques », ces œuvres monumentales qui donnent à voir la diversité, les interactions et les contrastes sociaux des sociétés dépeintes. « Une gare est un lieu d’arrivée, de passage de gens de tous les horizons », explique au Monde dans un débit rapide et clair le natif de Paris, lunettes fumées et chapeau noir vissé sur le crâne.
Dévoilée vendredi 11 avril, pendant le festival Kyotographie, sa « Chronique de Kyoto, 2024 » présente 505 habitants de la ville sur une fresque en noir et blanc. Elle s’impose sur la façade de la gare signée de l’architecte Hiroshi Hara, où transitent quotidiennement 700 000 voyageurs, dont nombre de touristes étrangers. « Grâce à l’œuvre de JR, pour la première fois, vous pouvez voir rassemblées toutes les couches de la société de cette belle ville », s’enthousiasme Lucille Reyboz, créatrice et dirigeante, avec Yusuke Nakanishi, du festival annuel qui a fait de la création de JR l’emblème de sa treizième édition.
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