L’AVIS DU « MONDE » – POURQUOI PAS
Le cinéaste américain Steven Soderbergh, révélé à 26 ans avec la Palme d’or décernée à son premier film, Sexe, mensonges et vidéo (1989), a depuis connu un parcours sinueux où il a toujours tenté de prendre de vitesse les mutations du médium. En 2013, il annonçait abandonner le long-métrage à destination des salles pour s’adonner aux formats éclatés des plateformes, entre séries (The Knick, 2014-2015) et unitaires (La Grande Traversée, 2020). Quatre ans plus tard, il revenait au cinéma avec Logan Lucky (2017), tout en expérimentant de nouveaux modes de production-distribution pour contourner les carcans hollywoodiens.
Presence, son dernier long-métrage, est caractéristique de cette quête hybride. Voilà en effet un petit film de genre expérimental qui entend faire passer le récit de maison hantée à l’ère de la conscience numérique.
Le couple Payne (Lucy Liu et Chris Sullivan) fait l’acquisition d’une maison typiquement américaine et s’y installe avec ses deux enfants. Or, leur fille cadette, Chloe (Callina Liang), aux émotions mises à rude épreuve par la perte récente d’une camarade de classe morte immolée, sent une obscure présence se manifester à elle dans des moments de tension.
Il vous reste 59.21% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.