Si l’on considère la série Succession comme un récital donné par son créateur, Jesse Armstrong, on verra Mountainhead comme un rappel. Une pièce dans la tonalité de l’œuvre principale, assez captivante pour que l’on ne parte pas avant la fin, assez légère pour que l’on ne regrette pas qu’elle se termine aussi vite.
Le quatuor chargé d’exécuter Mountainhead est composé de magnats de la tech, réunis le temps d’un week-end dans une bâtisse déguisée en chalet, quelque part dans les sommets de l’Utah, aux Etats-Unis. L’affrontement entre les vieilles formes du capitalisme et les multinationales issues de la révolution numérique formait l’un des motifs de Succession. Jesse Armstrong choisit cette fois d’arriver après la bataille, après le triomphe des princes de la Silicon Valley.
A l’invitation du plus médiocre des quatre, Hugo Van Yalk (Jason Schwartzman), créateur d’applications destinées au bien-être des utilisateurs, et seul du groupe dont les avoirs n’ont pas passé la barre du milliard de dollars − ses « amis » l’appellent Souper, diminutif qui le renvoie à la soupe populaire −, Venis (Cory Michael Smith), Randall (Steve Carell) et Jeff (Ramy Youssef) lâchent quelques tonnes de CO₂ dans l’atmosphère (jets privés, cortège de vans à vitres fumées) pour arriver en haut de la montagne et jouer au poker.
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