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Histoires Web vendredi, octobre 4
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Après avoir conquis la terre entière, Coldplay compte manifestement décrocher la lune avec son dixième album studio, Moon Music, qui paraît vendredi 4 octobre. La démesure ne fait pas peur au groupe formé à Londres en 1997 par Chris Martin (chant, piano), Jonny Buckland (guitare, claviers), Guy Berryman (basse) et Will Champion (batterie), et devenu avant tout une énorme machine dont les chiffres donnent le tournis.

Lire la critique (en 2022) : Article réservé à nos abonnés Coldplay bat des records au Stade de France

Plus de neuf millions de billets ont déjà été vendus lors de la tournée mondiale « Music of the Spheres », lancée en mars 2022, passée, par ailleurs, au Stade de France quatre soirs, et qui se terminera en septembre 2025. Ce sera alors la tournée la plus lucrative de tous les temps, détrônant même l’« Eras Tour » de Taylor Swift. Pour soulager la conscience écologique de Chris Martin et sa bande, l’énergie des concerts est à 100 % renouvelable (solaire et cinétique).

Même si les auteurs des tubes Yellow ou The Scientist assurent avoir réduit leur empreinte carbone de près de 60 % par rapport à leur précédente tournée, la démarche, aussi louable soit-elle, soulève d’autres interrogations. Qu’en est-il des émissions générées par les déplacements en avion des spectateurs vers les lieux des concerts ? La campagne de reforestation qui prévoit de planter sept millions d’arbres grâce aux tickets vendus, afin de compenser les émissions de la tournée, alimente les critiques en greenwashing, alors que le groupe continue de se déplacer en avion d’une ville à une autre.

Lire le décryptage (en 2019) : Coldplay diffère sa tournée pour ne pas polluer la planète

Dans ce contexte lourd d’enjeux climatiques, la musique de Coldplay paraît presque passer au second plan. Leur dixième album studio, Moon Music, se présente comme la deuxième partie de « Music of the Spheres », paru en 2021. Pas moins de six producteurs y sont crédités, dont le magnat de la pop suédois Max Martin (Taylor Swift, The Weeknd), déjà à l’œuvre précédemment.

Surenchère fédératrice

Pour la tonalité d’ensemble, on lorgne la synth-pop bigarrée développée depuis Mylo Xyloto (2011), avec toutefois une présence accrue d’arrangements de cordes sur pratiquement tous les titres. Evidemment, Coldplay ne rentre plus dans la case rock, son dernier album orienté « guitares » étant Viva la Vida or Death and All His Friends en 2008. Pour désormais assouvir son ambition de pop interplanétaire, Chris Martin préfère user d’un arsenal de claviers et de refrains taillés pour les arènes, une formule déroulée avec profit sur les tubes Paradise et A Sky Full of Stars.

Le premier single, Feelslikeimfallinginlove, tendait à rassurer les fans de la première heure, avec un refrain solaire et candide à souhait. Mais les Anglais retombent vite dans leur surenchère électro-pop fédératrice prônant, avec plus ou moins de goût, le mélange des cultures.

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