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C’était en juin. Ambre Kahan mettait en scène 16 jeunes comédiens issus de l’Ecole supérieure du Théâtre de l’Union, à Limoges. Adaptée (avec pas mal de libertés) du texte de l’auteur allemand Tankred Dorst (1925-2017), sa création de Merlin ou la Terre dévastée, désormais proposée aux Plateaux sauvages à Paris, marque les esprits. Non qu’elle soit en tous points parfaite : entre trop-plein de saynètes et trous d’air dans le rythme, elle avance par à-coups d’intensités variables.
Mais cet écueil pèse peu face à la détermination de l’artiste qui propulse la promotion 11 de l’école limougeaude vers de hautes ambitions. La sienne : pas un acteur n’est abandonné sur le bord de la route pendant les 3 h 45 que dure cette cavalcade épique et philosophique. Celle des élèves qui laissent s’exprimer tout leur potentiel.
La pièce de Dorst constitue une formidable piste de décollage pour ces talents en devenir : une horde de personnages épicés, de l’action, du sentiment, des émotions, de la réflexion, du merveilleux, de l’effroi, de la farce et du drame. La fable convoque la légende de Merlin l’enchanteur, fils du diable et deus ex machina pervers d’une quête du graal qui se révèle dévastatrice. Dans la foulée du héros cavale la tribu folle des Chevaliers de la Table ronde. Le roi Arthur, la reine Guenièvre, Lancelot, Perceval, Gauvin, l’Ange, Hélène, Galaad sont les piliers (non exhaustifs) de la sarabande.
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