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Histoires Web lundi, juin 16
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En juillet 2024, la CFDT de Framatome, l’équipementier pour réacteurs nucléaires, a perdu l’un de ses jeunes représentants du personnel : il a été élu à l’Assemblée nationale et siège à l’extrême droite. Exclu du syndicat réformiste, Maxime Amblard a renfilé sa veste de porte-parole, cette fois pour défendre avec acharnement l’énergie nucléaire. Le député de la Meuse sera à l’œuvre à partir du lundi 16 juin, lors de l’examen de la proposition de loi sur la programmation énergétique.

Style soigné, fines lunettes rondes, croix de Lorraine épinglée au veston malgré les racines antigaullistes de son parti, le jeune homme de 28 ans détonne sur les bancs du Rassemblement national (RN). Pas seulement parce qu’il est passé par des phases d’écoanxiété – le réchauffement climatique, s’il n’est plus officiellement contesté par le RN, y est considéré comme une menace très relative – ou qu’il juge urgent de sortir des énergies fossiles, à rebours des votes de son parti, tous orientés contre la transition énergétique. Mais aussi par son expertise : « Le RN a une tradition de juristes et de fonctionnaires, un peu d’entrepreneurs, mais pas d’ingénieurs. Des scientifiques, cela manquait cruellement, relève Jean-Philippe Tanguy, président délégué du groupe à l’Assemblée nationale. Il est volontariste, il voit les solutions, et porte un discours écologique réaliste, qui n’est pas la décroissance mais impose de contraindre le marché, de faire des efforts, de planifier. »

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