My Old Ways commence comme un enregistrement amateur. Quelques notes de piano enregistrées avec un téléphone, accompagnées de la voix éthérée du leader Kevin Parker. Puis, tel un film de télévision qui passerait au format d’un écran de cinéma, le son prend de l’ampleur, la qualité s’améliore. Une rythmique et une ligne de basse font leur entrée. Tout devient plus intense. Les textures électroniques prennent le dessus et les envolées acides annoncent la couleur dès ce premier morceau : Deadbeat, sorti vendredi 17 octobre, n’est pas le nouvel album de Tame Impala mais bien l’album d’un nouveau Tame Impala.
Avec cinq disques en quinze ans, Kevin Parker – qui compose, chante et enregistre en studio tous les instruments des albums de son groupe – est un adepte de la remise en question. Après avoir porté la renaissance du courant rock psychédélique au début des années 2010 (Innerspeaker en 2010 puis Lonerism en 2012), Tame Impala opérait un virage plus pop avec Currents (2015). Un chef-d’œuvre du genre lui ayant ouvert les voies du succès commercial (il s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires dans le monde). Les guitares distordues s’éclipsaient pour faire briller les synthétiseurs sans jamais perdre l’aspect kaléidoscopique qui fait la marque du groupe. Des rêveries analogiques d’Alter Ego, on passait aux hallucinations synthétiques de Let It Happen. L’album suivant, The Slow Rush (2020), surfait sur le succès de Currents sans en atteindre la grandeur.
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