Jeudi 13 mars, sept associations d’élus (Ville & Banlieue de France, Association des maires de France, Association des maires d’Ile-de-France, France urbaine, Villes de France, Association des petites villes de France, Intercommunalités de France) se sont mobilisées, en Essonne, pour lancer l’« appel d’Epinay-sous-Sénart ».
L’objectif : tenter d’inscrire le sujet des quartiers populaires à l’agenda politique. Les élus appellent le gouvernement à évaluer, à penser et à repenser les politiques publiques en faveur de ces territoires. Loin des instrumentalisations politiciennes dont ils font régulièrement l’objet. Ils demandent notamment « une feuille de route interministérielle obligeant chaque ministère à mesurer l’atterrissage des crédits dans les quartiers prioritaires ou pour leurs habitants ».
Plus de sept ans après l’« appel de Grigny », en octobre 2017 – une démarche transpartisane alors inédite visant à sensibiliser le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, et ses ministres, à la question des quartiers après la suppression des emplois aidés et des coupes budgétaires –, les maires de banlieue ne désarment pas. Depuis, ils font bloc, quelle que soit leur couleur politique, pour alerter sur les inégalités territoriales qui se creusent, l’appauvrissement des habitants de leurs communes et la détérioration de leurs conditions de vie, pour interpeller les gouvernements successifs sur le manque de moyens et de vision, proposer des solutions et rappeler que la politique de la ville est avant tout un investissement.
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