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Histoires Web samedi, juin 21
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« Les formes de l’art n’ont d’autre origine que la fête, de tous les temps » : Martine Aubry cite l’écrivain Georges Bataille – dans Lascaux ou la naissance de l’art (1955) – pour revendiquer ce thème fédérateur de la fête, qu’elle avait choisi il y a quatre ans avec Didier Fusillier, son complice historique de la manifestation artistique emblématique de la ville, à un moment où le besoin de « faire la fiesta » se faisait pesamment ressentir, au sortir du Covid-19. Alors que la 7édition de Lille3000, intitulée « Fiesta », vient d’ouvrir pour six mois, la première a démissionné de son mandat de maire de Lille – « pour laisser la place à la nouvelle génération » avant les élections municipales de 2006 –, et le second a pris ses nouvelles fonctions à la tête du Grand Palais, à Paris.

Cette saison, conçue comme un « antidote à la morosité ambiante » et à la « furia du monde », est donc celle du passage de relais. Jean-François Chougnet, l’ancien directeur du MuCEM, à Marseille, a ainsi repris à la volée la direction artistique de cet événement à la folle logistique qui avait éclos dans la foulée de Lille 2004, capitale européenne de la culture. Evénement qui a su, édition après édition, apporter un vent de folie douce à travers la ville, de « Bombaysers de Lille » (2006) à « Europe XXL » (2009), de « Fantastic » (2012) à « Renaissance » (2015), d’« Eldorado » (2019) à « Utopia » (2022). Avec, toujours, le souci d’être tout à la fois exigeant et populaire.

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