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L’AVIS DU « MONDE » – À VOIR
Premier long-métrage du jeune cinéaste ouzbek Shokir Kholikov, Dimanches aurait pu se passer dans n’importe quel coin reculé du monde ayant miraculeusement échappé à l’attention de la modernité et de l’accélération technologique induite par le capitalisme. Situé dans la campagne ouzbèke, le film ne sort jamais des alentours de la maison d’un couple de paysans à la retraite, aux journées ritualisées autour des mêmes gestes et des mêmes activités, un monde de silence et de lenteur. Lui est du genre vieux bourru un peu macho, elle, attentionnée mais pas servile, avec une lueur de malice dans le regard.
Ce quotidien que le film observe patiemment est à peine enfreint par les visites impromptues des deux fils, sorte de vautours venus de la ville et qui s’impatientent de pouvoir mettre la main sur leur héritage, détruire la vieille maison pour en construire une nouvelle qui fera office de résidence secondaire.
En attendant, les ingrats expédient à leurs vieux des technologies dernier cri. Ces objets, c’est presque la seule chose qu’ils ont à leur dire : un réfrigérateur tout neuf, une télé écran plat, un smartphone… Autant d’appareils qui, dans ce cadre hors du temps, retrouvent un peu de leur épaisseur extraterrestre – on les voit de nouveau.
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