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Histoires Web jeudi, mai 29
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L’AVIS DU « MONDE » – À NE PAS MANQUER

L’œuvre de Kiyoshi Kurosawa s’est tout entière construite autour de la signification du rapport à autrui. La nature du lien social et humain qui unirait les individus y est essentiellement définie comme marquée par un désir primitif d’annihilation. On se souvient que son film Charisma, en 1999, avait imaginé l’existence d’un arbre se nourrissant de la destruction des autres arbres poussant autour de lui, soit l’affirmation allégorique d’une énergie vitale prospérant sur la mort de l’autre.

Aussi l’inquiétude diffuse qui imprègne son cinéma provient-elle de la conscience d’un paradoxe : l’idée que l’extrême civilité formalisée de la société japonaise cacherait une sauvagerie primale, prompte parfois à se déchaîner sous la forme de spectres, renouvelant les figures classiques du cinéma d’horreur nippon, ou bien d’un déchaînement de violence. C’est à la lumière d’une telle conception que l’on peut lire Chime (en salle le 28 mai) et Cloud (le 4 juin), nouvelles réalisations de l’auteur de Kaïro (2001), en attendant la coproduction française, La Voix du serpent (le 13 août), remake, par lui-même, d’une de ses œuvres de jeunesse.

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