En arrivant aux abords du centre hospitalier d’Argenteuil (Val-d’Oise), mardi 1ᵉʳ juillet, la chaleur écrasante semble rythmée par un lourd battement de cœur qui résonne au loin. Ce sont les basses de la fête annuelle de l’hôpital, où 1 000 personnes ont été invitées à déguster des grillades sous 39 °C au son de Macarena. Quelques précautions ont été prises. Il n’y a pas d’alcool au menu, le DJ s’est muni d’un ventilateur et les convives sont d’office vaporisés d’eau fraîche pour « éviter de finir à côté », plaisantent les agents hospitaliers qui distribuent les tickets-repas.
A côté, c’est le service des urgences de l’hôpital, l’un de ceux recevant quotidiennement le plus de patients en Ile-de-France, pour un bassin de population de quelque 400 000 habitants. Le décalage est saisissant entre la joyeuse kermesse qui se tient sous les feux de la canicule et l’ambiance tamisée qui règne derrière la porte automatisée du service « parce que les lampes chauffent l’air », explique Catherine Le Gall, cheffe des urgences depuis près de vingt ans.
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