Les photographies de Patrick Wack ne sont ni bavardes ni brutales, à l’inverse de ce qui se pratique tant aujourd’hui quand le sujet est politique. Or, le sien l’est au plus haut point : la guerre entre la Russie et l’Ukraine, l’exaltation des nationalismes, les désastres qui en résultent. La série qu’il présente à l’abbaye de Montmajour, dans le cadre des Rencontres photographiques d’Arles (Bouches-du-Rhône), se nomme sobrement Azov Horizons, du nom de cette mer intérieure dont il suit, depuis plusieurs années, les rives, côté russe et côté ukrainien.
Le conflit, ses causes et ses effets : tout ceci s’y trouve, mais sur un autre mode que le photoreportage. Il y a bien parfois des livres jetés au sol et des rideaux qui pendent au-dessus des gravats, mais ni cratères ni cadavres. Une chaude lumière de fin d’après-midi d’été éclaire les ruines : la mélancolie plutôt que le tragique.
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