Aux Pays-Bas, Geert Wilders précipite la chute de la coalition au pouvoir

L’expérience aura duré moins d’un an et les Néerlandais vont probablement retourner aux urnes dans les prochaines semaines, sauf si un gouvernement minoritaire se mettait en place. La coalition de quatre partis au pouvoir aux Pays-Bas depuis le 2 juillet 2024 a chuté au matin du mardi 3 juin. Le dirigeant d’extrême droite Geert Wilders, à la tête du Parti pour la liberté (PVV), principale formation du gouvernement dirigé par Dick Schoof, a annoncé son retrait à la suite d’un désaccord avec ses partenaires sur le dossier de l’immigration et de l’asile. « Pas de signature pour notre plan sur l’asile… Le PVV quitte la coalition », a annoncé sur le réseau X le chef du principal parti de la coalition : il avait récolté 37 sièges sur les 150 de la deuxième Chambre de La Haye, en novembre 2023. Un appel lancé mardi par le premier ministre pour éviter une crise a été balayé d’un revers de la main par le dirigeant populiste.

M. Wilders tentait depuis quelques jours d’imposer à ses trois partenaires – le parti libéral VVD, le parti paysan BBB et le Nouveau Contrat social, NSC, centriste – un programme en 10 points visant à réduire drastiquement le nombre de demandeurs d’asile et de migrants. A la fin mai, il avait convoqué une conférence de presse pour annoncer que sa patience était « à bout » et il menaçait déjà de précipiter la chute de la coalition si son plan pour restreindre l’immigration n’était pas appliqué « dans un délai de quelques semaines au maximum ».

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