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Après Mahmoud Khalil, un nouveau nom pourrait incarner prochainement le bras de fer entre l’administration Trump et la mobilisation étudiante propalestinienne aux Etats-Unis. Mohsen Mahdawi a été arrêté, lundi 14 avril, par des agents de l’immigration dans un bureau où il était venu passer un entretien en vue de sa naturalisation

Né dans un camp de réfugiés palestiniens en Cisjordanie occupée par Israël, il est titulaire d’une « carte verte » de résident permanent aux Etats-Unis depuis 2015, ont précisé ses avocats dans des documents judiciaires. Il est également le cofondateur d’un groupe d’étudiants palestiniens à l’université Columbia de New York, avec Mahmoud Khalil, figure de la mobilisation étudiante propalestinienne aux Etats-Unis, que l’administration Trump tente d’expulser depuis son arrestation le 8 mars, selon les mêmes sources.

Sur une vidéo tournée par un de ses amis, on voit le jeune homme, menotté, faire le signe « V » de la victoire tandis que des agents dissimulant leur visage, dont un portant une veste siglée du ministère de la sécurité intérieure, le mènent vers un véhicule.

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« Aujourd’hui, Mohsen Mahdawi, de White River Junction, dans le Vermont, est entré dans un bureau de l’immigration pour ce qui était censé être la dernière étape de son processus de naturalisation », soulignent dans un communiqué trois élus américains de cet Etat du nord-est du pays, dont le sénateur de gauche, Bernie Sanders. « Au lieu de quoi, il a été arrêté et emmené menotté par des individus armés, en civil et le visage masqué », s’indignent-ils, dénonçant une situation « immorale, inhumaine et illégale » et appelant à la libération immédiate de Mohsen Mahdawi.

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Un juge n’autorise pas son expulsion du territoire

Les services du ministère de la sécurité intérieure cherchent à l’expulser en vertu de l’invocation par le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, des « intérêts diplomatiques des Etats-Unis », déjà utilisée dans la procédure contre Mahmoud Khalil, précisent les avocats de Mohsen Mahdawi.

« Le seul fondement de la détention de M. Mahdawi est de le punir pour son expression et censurer toute expression similaire » en faveur des Palestiniens, accusent-ils, dénonçant une « violation du premier amendement » de la Constitution américaine, qui garantit la liberté de la presse et d’expression.

Un juge fédéral du Vermont leur a donné en partie gain de cause, décidant que leur client ne pourrait être expulsé du territoire américain ni conduit hors de l’Etat jusqu’à nouvel ordre.

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Le Monde avec AFP

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