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La justice fédérale américaine a suspendu in extremis, dimanche 31 août, l’expulsion de plus de 600 mineurs isolés guatémaltèques. Ces centaines d’enfants vivant aux Etats-Unis risquaient d’être renvoyés dans leur pays selon les termes d’un accord scellé entre les Etats-Unis et le Guatemala, précise un document judiciaire du tribunal fédéral de la capitale Washington.

Mais, dans sa décision de 25 pages, la juge a décidé de suspendre « pendant quatorze jours le transfert, le rapatriement, le déménagement et le transport » de ces jeunes représentés par une association de défense des immigrés, le National Immigration Law Center (NILC), dans une plainte collective au civil contre la secrétaire à la sécurité intérieure américaine, Kristi Noem.

L’ONG a accusé l’administration Trump, qui met en œuvre depuis sept mois son programme contre l’immigration, d’avoir « arraché de leur lit des enfants vulnérables et effrayés et cherché à les remettre en danger » en les renvoyant dans leur pays natal d’Amérique centrale.

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« Nous sommes réconfortés que la cour ait empêché une injustice contre des centaines d’enfants à qui il aurait été infligé une souffrance irréparable », a commenté dans un communiqué un dirigeant du NILC, Efrén Olivares. Le jugement est intervenu alors que des enfants se trouvaient déjà à bord d’avions devant les expulser au Guatemala, selon le New York Times. Les appareils n’avaient pas encore décollé.

Un nouveau revers pour Donald Trump

Selon l’action en justice de l’association, qui mentionne notamment des enfants âgés de 10 à 16 ans, les mineurs guatémaltèques risquent, en cas d’expulsion, « d’être exposés à nombre de dangers en retournant dans un pays où ils craignent d’être persécutés ».

La décision du tribunal fédéral de Washington, même si elle est provisoire et sujette à appel, est un nouveau revers judiciaire pour le pouvoir exécutif et sa politique draconienne contre l’immigration. Vendredi soir, une autre juge fédérale a bloqué la procédure d’« expulsion accélérée » d’étrangers sans papiers arrêtés récemment à la frontière avec le Mexique.

Cette procédure, sans comparution devant un tribunal, est contraire à une disposition constitutionnelle selon laquelle « nul ne sera expulsé des Etats-Unis sans possibilité, à un moment donné, d’être entendu ».

Le Monde avec AFP

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