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Qui dit rentrée scolaire dit, pour nombre de parents américains, retour de la lunch box. La boîte à déjeuner, glissée dans le cartable des écoliers, est un classique aux Etats-Unis. Il en existe de toutes sortes : rectangulaire, isotherme, compartimentée, en plastique, en métal… Sur Instagram, les comptes empilant des images de bentos à croquer prolifèrent. Mais tout le monde n’a pas le temps ni le talent pour transformer un œuf en petit fantôme, un sandwich en lapin aux grandes oreilles et une clémentine en citrouille d’Halloween. Surtout quand il s’agit de répéter la manœuvre cinq jours par semaine, de septembre à juin – ce que font environ 40 % des familles outre-Atlantique.

Pour Jessica, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille, c’est une tâche faite à contrecœur. Cette New-Yorkaise s’y est mise quand les instituteurs de ses deux enfants de 5 et 9 ans l’ont appelée pour lui dire qu’ils ne mangeaient rien à la cantine. « Ils sont assez difficiles sur la nourriture, admet-elle. Mais je pensais que, s’ils avaient faim, ils mangeraient. En fait, non. »

Qualité de la nourriture servie à l’école, régimes particuliers, allergies alimentaires : les raisons du choix de la lunch box sont multiples. Même si la très grande majorité des écoles publiques participent au programme national de repas scolaires subventionné par l’Etat, l’enjeu est aussi financier. « Le seuil pour avoir le droit à des repas gratuits ou à prix réduits est assez bas, explique Jennifer Gaddis, professeure assistante à l’université du Wisconsin. Certaines familles en sont exclues, alors qu’elles ont du mal à joindre les deux bouts. Elles aimeraient en bénéficier, mais jugent que cela leur reviendra moins cher de préparer leurs déjeuners. » Huit Etats et des villes comme New York ont misé sur la gratuité, quel que soit le revenu des parents, mais cela reste une exception. « Tous les soirs, ça me rend folle de devoir nettoyer les lunch box du jour et préparer celles du lendemain, alors que les repas sont offerts à l’école », dit, en soupirant, Jessica.

« C’est devenu une routine »

Une chose est sûre : confectionner une lunch box peut vite virer au casse-tête. Certains s’y collent le soir, en puisant dans les restes du dîner, d’autres le matin, en confectionnant un sandwich qu’ils complètent avec des fruits et légumes. Malgré la volonté de bien faire, la tentation peut être forte de se tourner vers des aliments transformés et préemballés, surtout quand il s’agit de nourrir plusieurs enfants et que le temps manque.

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