La banque centrale des Etats-Unis a réduit sans surprise, mercredi 29 octobre, ses taux d’intérêt pour la deuxième fois d’affilée compte tenu des risques pesant sur le marché du travail « ces derniers mois ». Cette décision ramène les taux directeurs dans une fourchette comprise entre 3,75 % et 4 %. Il s’agit de la deuxième détente monétaire de l’année, après celle de septembre.
Fait inhabituel : cette décision n’a pas été prise à l’unanimité. Le gouverneur Stephen Miran a de nouveau plaidé pour une réduction plus importante des coûts d’emprunt tandis que le président de la Fed de Kansas City, Jeffrey Schmid, s’est prononcé en faveur d’un statu quo, l’inflation n’affichant pas de signe de baisse, montre le communiqué de la banque centrale américaine publié à l’issue de sa réunion de politique monétaire de deux jours.
« Au cours de notre réunion, les participants ont exprimé des vues très différentes sur la conduite à adopter en décembre, a souligné dans la foulée le président de l’institution, Jerome Powell, lors d’une conférence de presse. Une réduction supplémentaire des taux directeurs lors de la réunion de décembre n’est pas acquise, loin de là. » Il a aussi noté que la paralysie budgétaire (shutdown) aux Etats-Unis allait « peser sur l’activité économique mais que cet impact devrait être compensé quand le shutdown sera terminé ».
La Bourse de New York a été stoppée dans son élan haussier par les commentaires de M. Powell sur une nouvelle baisse de taux en décembre « loin » d’être acquise. En hausse depuis l’ouverture, le Dow Jones perdait 0,41 % vers 19 h 40 (heure de Paris), l’indice Nasdaq 0,17 % et l’indice élargi S&P 500 glissait de 0,49 %. La détente monétaire décidée mercredi par la Fed avait été déjà largement anticipée par les investisseurs.
La Fed est chargée de fixer ses taux d’intérêt en évaluant la situation sur le marché de l’emploi, d’un côté, et le niveau des prix, de l’autre. Dans son communiqué, la Fed souligne que « les risques pesant sur l’emploi ont augmenté ces derniers mois ». L’institution monétaire diminue ses taux directeurs, qui guident les coûts d’emprunt, pour soutenir l’économie. Elle les relève au contraire pour la freiner si les prix s’emballent.











