Du pétrole de schiste au Texas, un projet de forage en construction dans les plaines glacées de l’Alaska, le rachat d’un concurrent Marathon Oil pour 22,5 milliards de dollars (19,2 milliards d’euros), des contrats d’achat de gaz naturel liquéfié à l’embouchure du Rio Grande : ConocoPhillips fait partie de ces entreprises pétrolières texanes censées profiter du mot d’ordre du président américain, Donald Trump : « Drill, baby, drill » (« il faut forer, forer »).
En réalité, la déception est immense avec des cours du brut texan d’environ 63 dollars, deux fois inférieurs au pic du début de l’invasion russe en Ukraine, en février 2022. Ainsi, le patron de ConocoPhillips, Ryan Lance, va se séparer de 20 % à 25 % de ses effectifs d’ici à la fin de l’année, sur un total de 13 000 personnes. « Le coût et la compétitivité globale de l’entreprise ont probablement été relégués au second plan », a concédé le patron, vendredi 5 septembre. Et d’ajouter : « Je me reproche de ne pas [y] avoir prêté attention. » Il n’est pas seul. Le géant Chevron avait annoncé, dès février, qu’il couperait de 15 % à 20 % de ses effectifs d’ici à fin 2026, soit de 6 800 à 9 100 personnes. Les compagnies d’ingénierie pétrolière comme SLB (ex-Schlumberger) et Baker Hughes ont également réduit leurs effectifs.
Il vous reste 53.15% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.