Aux enchères, le luxe ne connaît pas la crise

Le marché mondial du luxe a reculé de 2 % en 2024, les ventes de Gucci ont dévissé, celles de Dior flanchent aussi. Aux enchères, pourtant, ce segment ne connaît pas la crise. A tel point que Sotheby’s vient d’annoncer « la plus grande vente depuis trente ans » de montres Breguet, qui se tiendra en novembre pour célébrer le 250^e anniversaire de la marque horlogère suisse.

Le luxe occupe une place centrale dans les nouveaux locaux parisiens de la maison de ventes de Patrick Drahi, inaugurés en octobre dernier dans le 8^e arrondissement, à l’angle de l’avenue Matignon et de la rue du Faubourg-Saint-Honoré, à un jet de pierre des marques de luxe de l’avenue Montaigne. L’objectif ? « Etre plus accessible en répondant aux envies de nos collectionneurs », répond Marie-Anne Ginoux, secrétaire générale de Sotheby’s en France.

Autrement dit, s’accorder avec le profil des nouveaux acheteurs, plus en quête d’art de vivre à des prix haut de gamme que d’objets de collection exigeant du savoir. Dans les nouveaux locaux flambant neuf, on trouve des tableaux, mais aussi des sacs griffés exposés comme des œuvres d’art, des bijoux et du vin. Sotheby’s avait déjà cédé, à l’été 2024, la cave du milliardaire taïwanais Pierre Chen, plus particulièrement une centaine de bouteilles de champagne, pour 1,4 million de dollars (1,3 million d’euros).

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