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Un baroud d’honneur avant de passer à un autre lieu d’action ? Ou un moment charnière dans la lutte contre l’A69, un projet autoroutier contesté au cœur de batailles judiciaires, politiques et associatives ? Vendredi 4 juillet, des centaines de protestataires ont commencé à converger vers le château de Scopont (Tarn), situé à proximité du tracé de la future infrastructure de 53 kilomètres qui devrait relier Castres à Toulouse.

Ce lieu privé de seize hectares, prêté par le propriétaire, permet aux opposants de se réunir malgré l’interdiction par la préfecture de « toute manifestation, attroupement ou rassemblement revendicatif » sur 17 communes du département. « Il n’y a aucun calcul de ma part, vous savez, parfois il m’arrive de ne plus y croire beaucoup, témoigne Bernard d’Ingrando, propriétaire du château. Mais ce genre de moments gêne les partisans de l’autoroute, cela montre au moins que les mobilisations continuent alors qu’ils pensaient partir en vacances tranquillement. »

M. d’Ingrado, l’association Renaissance du château de Scopont, La Voie est libre et Les Amis de la Terre Midi-Pyrénées ont déposé une plainte contre le projet autoroutier dont le tracé passe à 300 mètres du château construit au XVe siècle et à 180 mètres du pavillon datant du XIXsiècle, classé aux monuments historiques. Juste à côté, une zone humide abrite une fleur bénéficiant du statut d’espèce protégée : la jacinthe de Rome. S’il n’a jamais vraiment été mêlé aux collectifs les plus vindicatifs – « J’ai même des policiers et des gendarmes dans ma famille » –, l’homme a accepté d’accueillir les protestataires qui ont installé un chapiteau, une bambinerie et prévoient des concerts et des débats pendant tout le week-end.

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