Le Salon de l’automobile de Bruxelles est une manifestation un peu à part. Cet événement est mis à profit par beaucoup de visiteurs pour acheter une voiture neuve en bénéficiant de remises octroyées pour l’occasion. En Belgique, le mois de janvier cumule jusqu’à 30 % des commandes de l’année, dont une bonne partie est enregistrée lors du salon. Cette tradition colle parfaitement à la période, et c’est par une salve d’offres promotionnelles que s’est ouverte l’édition 2025, qui se tient du 11 au 19 janvier.
Ces ristournes ne visent pas tant à stimuler des immatriculations en berne qu’à remodeler la composition des ventes, afin d’atteindre les seuils requis par les normes européennes de 2025. Un objectif qui impose aux constructeurs de porter à 20-25 % la part des modèles tout électriques dans leurs ventes, sous peine de fortes pénalités financières. Le temps presse : en 2024, la proportion ne dépassait pas 13 %.
Pour faire décoller les immatriculations de « wattures », le marché peut compter sur l’arrivée de nouveaux modèles relativement bon marché. Ceux-ci vont pouvoir atténuer le mouvement de gentrification de l’automobile – aujourd’hui, une voiture neuve, quelle que soit sa motorisation, se négocie en moyenne autour de 40 000 euros – qui entrave la massification de la voiture électrique. A court terme, la recette la plus efficace reste cependant la baisse des prix.
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