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Histoires Web mardi, novembre 19
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Certaines parties de la Grande Barrière de corail, en Australie, ont subi la plus forte mortalité corallienne jamais enregistrée, et les scientifiques craignent que le reste de l’écosystème subisse le même sort, selon une étude de l’Institut australien des sciences marines publiée mardi 19 novembre.

Réalisée sur douze récifs, elle révèle une mortalité allant jusqu’à 72 % en raison d’un blanchissement massif cet été et de deux cyclones. Dans un secteur du nord de la grande barrière, environ un tiers des coraux durs sont morts, ce qui constitue le « déclin annuel le plus important » depuis que le gouvernement a commencé à surveiller ce phénomène, il y a trente-neuf ans.

La Grande Barrière de corail, qui s’étend sur 2 300 kilomètres le long de la côte de l’Etat du Queensland (nord-est de l’Australie), est considérée comme la plus grande structure vivante du monde. Elle abrite une biodiversité extrêmement riche, avec plus de 600 espèces de coraux et 1 625 espèces de poissons. Mais plusieurs épisodes de blanchissement massif ont transformé des bancs coralliens autrefois florissants et multicolores en étendue pâle et maladive.

Cinq épisodes de blanchissement massif en huit ans

Le phénomène de dépérissement est provoqué par une hausse de la température de l’eau, qui entraîne l’expulsion des algues symbiotiques qui donnent au corail sa couleur vive. Si les hautes températures persistent, il devient blanc et meurt. Cinq épisodes de blanchissement massif ont été enregistrés dans la Grande Barrière de corail en huit ans. L’étude publiée mardi précise qu’un corail à croissance rapide, l’Acropora, est celui qui a subi le plus fort taux de mortalité.

Le responsable des océans de l’ONG WWF Australia, Richard Leck, a affirmé que les dernières données confirment ses « pires craintes ». « La Grande Barrière de corail peut rebondir, mais il y a des limites à sa résilience, a-t-il déclaré. Elle ne peut pas être frappée à répétition comme cela. Nous approchons à grande vitesse d’un point de basculement. »

M. Leck a précisé que la zone ayant fait l’objet de l’étude est « relativement petite » et a dit craindre « des niveaux de mortalité similaires » pour l’ensemble de la grande barrière.

Le Monde avec AFP

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