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Un ressortissant français, Camilo Castro, est détenu depuis près de deux mois au Venezuela « sans motif et sans que ses droits consulaires soient respectés, comme des dizaines d’autres étrangers actuellement détenus dans le pays », selon une déclaration transmise par sa famille mercredi 20 août à l’Agence France-Presse (AFP), confirmant une information du journal Libération.

Camilo Castro, professeur de yoga de 40 ans, a disparu le 26 juin au poste-frontière de Paraguachon, séparant le Venezuela de la Colombie où il réside. Il s’y était rendu pour renouveler son visa de séjour colombien arrivé à échéance, explique la famille.

« Peu au fait de la situation politique du Venezuela depuis les élections de l’été 2024, il se dirige vers le poste-frontière vénézuélien. De là, il envoie plusieurs messages à ses proches, dont un suggérant qu’il pourrait être renvoyé vers la Colombie. Depuis ce message, il n’a plus donné aucune nouvelle à personne », ajoute-t-elle.

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Politique de « disparitions forcées »

« Après la libération de détenus par Caracas dans un échange de prisonniers avec [les Etats-Unis] le 19 juillet dernier, les recherches menées par la famille et les proches confirment que Camilo est détenu par les autorités vénézuéliennes », affirment ses proches, qui rappellent que « Camilo Castro n’est toujours pas localisé officiellement dans les prisons du Venezuela ». Sollicité par l’AFP, le ministère des affaires étrangères français n’a pas répondu dans l’immédiat.

Parmi les détenus libérés le 19 juillet dans le cadre de l’accord de libérations croisées de prisonniers entre Caracas et Washington figurait le Franco-Américain Lucas Hunter, détenu début janvier après avoir été lui aussi arrêté à la frontière entre la Colombie et le Venezuela par des agents vénézuéliens.

Dans un rapport publié mi-juillet, Amnesty International dénonce la politique de « disparitions forcées » menée depuis la réélection du président Nicolas Maduro contre des opposants et des ressortissants étrangers. « Les autorités vénézuéliennes semblent utiliser cette pratique pour justifier leurs récits sur les “conspirations étrangères” et comme monnaie d’échange dans les négociations avec d’autres pays », dénonce l’ONG.

Le Monde avec AFP

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