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Deux Togolais et un Français, arrêtés pendant les manifestations des 5 et 6 juin à Lomé, ont été inculpés mercredi 11 juin au Togo pour « complot contre la sûreté de l’Etat et troubles aggravés ». Les trois hommes, qui demeurent incarcérés, avaient été interpellés avec 80 personnes, d’après les estimations des associations de défense des droits humains, ayant manifesté pour protester contre l’arrestation de plusieurs personnalités critiques du président Faure Gnassingbé, la hausse du prix de l’électricité et la réforme constitutionnelle. Soixante-cinq d’entre eux ont été libérés avec un rappel à la loi lundi 9 et mardi 10. Une dizaine serait encore en détention.

C’est l’interpellation, à son domicile, du rappeur Aamron qui a mis le feu aux poudres. Plus connu pour ses prises de parole contre le pouvoir sur TikTok que pour ses succès musicaux, le chanteur avait appelé dans une vidéo publiée le 26 mai à offrir un « cadeau spécial » à Faure Gnassingbé pour son anniversaire, le 6 juin. Un appel déguisé à protester contre le dirigeant du pays.

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Emmené par une quarantaine de membres des forces de l’ordre, d’après les témoignages de sa famille, puis interné en psychiatrie, Aamron est réapparu le 5 juin dans une vidéo sur TikTok. Face caméra, debout devant un mur blanc, le crane rasé caché sous une capuche, il présentait ses excuses à « son excellence Faure Gnassingbé, président du conseil des ministres » pour « son comportement déviant et outrageux », assurant aller mieux après des « traitements ». Une déclaration, vraisemblablement prononcée sous contrainte, qui a enflammé la Toile.

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