Meilleures Actions
Histoires Web mardi, juin 17
Bulletin

Le Théâtre des Bouffes du Nord, à Paris, semble ouvert aux quatre vents lorsque débute, lundi 16 juin, le concert de Présages, une formation entièrement féminine, créée lors de l’automne 2024, à l’initiative de l’académie La Belle Saison. La mezzo-soprano Fiona McGown se présente au centre du plateau avec un sourire ingénu, puis ouvre la bouche pour une amorce d’expression. Il n’en sort aucun son, ou alors on ne les a pas vus partir à tire d’aile pour voler dans les corbeilles et marquer leur territoire par un gazouillis très original.

Olivier Messiaen, compositeur capable de reconnaître des milliers d’oiseaux rien qu’à leur chant, aurait peut-être apparenté Marion Tassou (soprano) à la Fauvette des jardins et Julie Mathevet (soprano colorature) à la Grive musicienne. Mais Messiaen n’est pas dans la salle, physiquement (il est mort en 1992) ou musicalement (aucune de ses œuvres ne figure au programme). Pour nous, le sombre babil qui accompagne l’apparition en fond de scène d’Anaïs Bertrand (alto) évoque le monologue onirique du Merle noir.

Les trois chanteuses en action passent d’une vocalité très ornithologique à la citation tronquée de quelques pages à venir, puis, après l’interprétation d’une antienne d’Hildegarde de Bingen, elles s’asseyent et sont rejointes par Fiona McGown. Le quatuor Présages est en place pour offrir un premier aperçu de sa spécificité, qui consiste à dynamiser en petit comité des pièces destinées à de grands effectifs choraux.

Il vous reste 63.99% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.