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Plus de deux cents civils tués, dont des femmes et des enfants, des personnes noyées dans le Nil alors qu’elles tentaient de fuir des tirs, des enlèvements et des pillages généralisés… Voilà le sinistre bilan dressé par Emergency Lawyers, un groupe d’avocats prodémocratie, cité par l’Agence France-Presse (AFP), mardi 18 février, au sujet de massacres perpétrés du 15 au 17 février contre deux villages de l’Etat du Nil-Blanc, dans le sud du Soudan.

Selon ces avocats qui documentent les violations des droits humains depuis le début de la guerre au Soudan en avril 2023, les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) « ont attaqué des civils non armés dans des zones sans présence militaire » dans les localités d’Al-Kadaris et d’Al-Khelwat, à quelque 90 km au sud de la capitale Khartoum. Dénonçant un « horrible massacre », le ministère soudanais des affaires étrangères a indiqué que des attaques menées par les FSR avaient fait « 433 morts, dont des bébés ».

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Depuis vingt-deux mois, le Soudan est en proie à un conflit opposant le chef de l’armée, Abdel Fattah Abdelrahman Al-Bourhane, au chef de milice Mohammed Hamdan Daglo dit « Hemetti », qui dirige les FSR. Les deux parties sont accusées d’exactions et de crimes de guerre dans ce conflit, qui a tué des dizaines de milliers de personnes et en a déplacé plus de 12 millions sur une population d’environ 50 millions d’habitants, selon les Nations unies. « Cette guerre est à l’origine de la troisième plus grande famine du XXIsiècle, après la Somalie en 2011 et le Soudan du Sud en 2016 », ajoute une source humanitaire.

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