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La menace russe en Europe n’est « pas théorique », estime le ministre des affaires étrangères français

En visite à Singapour, le ministre des affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, a rejeté, mardi, l’analyse de Steve Witkoff. L’émissaire du président américain Donald Trump a en effet affirmé dimanche, dans une interview à Fox News, qu’il ne voyait pas le président russe, Vladimir Poutine, « vouloir s’emparer de toute l’Europe » et il a jugé cette menace « théorique » car, selon lui, le président russe « veut la paix ».

« Nous observons les faits, et le fait est qu’aujourd’hui la Russie consacre 10 % de son PIB à ses dépenses de défense, ce qui représente 40 % de ses dépenses budgétaires », a déclaré Jean-Noël Barrot.
« Son agressivité au cours des trois dernières années s’est étendue bien au-delà de l’Ukraine, notamment par la manipulation de l’information, qui a affecté la France elle-même, mais surtout, et de manière encore plus grave, des pays européens comme la Roumanie, où une élection présidentielle a dû être annulée en raison de campagnes de désinformation menées par des acteurs russes », a-t-il ajouté.

L’Europe a également été confrontée à des « actes de sabotage » russes, en particulier dans les pays de l’est du continent, selon M. Barrot. « L’agressivité de la Russie n’est donc pas théorique. Elle est très concrète, et de nombreux pays européens ont déjà subi ses conséquences, des conséquences très tangibles », a-t-il déclaré. Le ministre français a ajouté que les lignes de front se sont « rapprochées de l’Europe » depuis l’agression de l’Ukraine par la Russie il y a trois ans. « Nous voulons la paix », a-t-il ajouté, « c’est pourquoi nous devons dissuader de toute menace, qu’elle vienne de la Russie ou d’ailleurs », a-t-il insisté.

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