Meilleures Actions
Histoires Web vendredi, juin 28
Bulletin

Le samedi 8 juin a été un jour où tout s’est mêlé. Vie et mort. Joie et deuil. Euphorie et désespoir. « J’ai reçu un appel de l’officier qui assurait la liaison avec l’armée. Il m’a dit en criant que mon neveu était libéré. Cinq minutes plus tard, nous étions en route pour l’hôpital Sheba », près de Tel-Aviv, se souvient Aviram Meir, l’oncle d’Almog Meir Jan, kidnappé lors du festival de musique électronique Nova qui, ce 7 octobre 2023, s’achevait au moment où le Hamas commençait le pire massacre de l’histoire d’Israël. Quelque 1 200 Israéliens ont été tués ce jour-là. Almog, un jeune homme de taille moyenne, l’air timide sur les photos, devait commencer le lendemain un nouveau travail dans le secteur des nouvelles technologies, après avoir effectué son service militaire.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Israël accueille ses quatre otages libérés, Gaza pleure ses morts

Pour le jeune otage de 21 ans, désormais hospitalisé à l’hôpital Sheba, près de Tel-Aviv, qui accueille les anciens captifs, les deux premiers mois furent les plus difficiles. Il a été emmené de cache en cache. La nourriture était rare. Mais il n’était pas seul : deux autres otages ont partagé avec lui ses huit mois de détention : Shlomi Ziv, 41 ans, et Andreï Kozlov, 27 ans, israélo-russe. Deux agents de sécurité du festival.

Les trois kidnappés ont ensuite été installés au premier étage d’une maison d’un quartier de Nousseirat, camp de réfugiés situé au centre de l’enclave de Gaza qui s’est transformé en ville de près de 100 000 habitants. La demeure appartenait à Ahmad Al-Jamal, un notable proche du Hamas. Les otages ont passé six mois dans une chambre aux rideaux fermés, surveillés en permanence par des gardes armés – « entre deux et cinq », selon Aviram Meir. A partir de ce moment, leur sort s’est quelque peu amélioré. « Ils n’ont plus souffert de la faim », ajoute l’oncle.

Les Israéliens pouvaient échanger entre eux. Une famille vivait au rez-de-chaussée de la maison. Ils ne l’ont jamais vue, mais l’ont entendue. Ils ont identifié les voix de cinq enfants. Le reste du temps, ils jouaient aux cartes et se donnaient des cours de langue. Andreï apprenait l’hébreu et enseignait le russe ; Shlomi, le plus âgé à 41 ans, était celui qui pratiquait le mieux l’arabe.

« Inventer une nouvelle médecine »

Les gardes ont exercé une pression mentale et physique sur les détenus, mais Aviram Meir n’entre pas dans les détails : « On ne lui a pas demandé comment ça s’était passé. Les médecins nous ont demandé de ne pas le faire. » Les moments les plus traumatisants de cette expérience ressortiront – peut-être – dans plusieurs semaines ou plusieurs années. Le Wall Street Journal a évoqué des punitions telles qu’être enfermé dans une chambre isolée ou être recouvert par plusieurs matelas pendant de fortes chaleurs.

Il vous reste 82.97% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2024 Mahalsa France. Tous droits réservés.