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Un opposant sénégalais candidat aux législatives du 17 novembre a été écroué pour « rébellion et outrage », lundi 21 octobre, après avoir tenté de forcer un barrage de gendarmes pour se rendre sur les lieux de sévères inondations dans l’est du pays, a dit son avocat. Bougane Guèye sera jugé le 30 octobre en flagrant délit, a ajouté Me El Hadj Diouf, joint au téléphone. Il devrait manquer le début de la campagne électorale, qui s’ouvre le 27 octobre.

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Chef d’un petit parti membre d’une coalition d’opposition, homme d’affaires et propriétaire d’un groupe de presse, Bougane Guèye s’est signalé comme un détracteur fougueux des nouvelles autorités, au pouvoir depuis avril. Il était aussi un détracteur virulent de l’ancien pouvoir.

Il a été interpellé samedi alors qu’il tentait de se rendre à Bakel pour y distribuer des vivres et de l’aide aux victimes de l’importante crue du fleuve Sénégal. Les gendarmes disent avoir stoppé son cortège le temps de laisser passer celui du chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, également dans la région. Bougane Guèye a décidé de passer outre et de continuer à pied. Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent alors les gendarmes le forcer à embarquer dans un de leurs véhicules.

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Présenté lundi au parquet de Tambacounda, la capitale régionale, il a été inculpé pour « rébellion, outrage à agents et refus d’obtempérer » et placé sous mandat de dépôt dans cette ville, selon Me Diouf. L’avocat dénonce une « volonté manifeste » d’empêcher son client de faire campagne. Bougane Guèye avait déjà été entendu par des enquêteurs, début octobre, pour avoir mis en doute la parole du premier ministre, Ousmane Sonko. Il avait été relâché.

Son interpellation samedi, de même que la mise en cause d’un certain nombre de personnalités politiques, militants et journalistes au cours des dernières semaines, ont valu aux autorités d’être critiquées pour des restrictions abusives, contredisant leur engagement à rompre avec les excès des dernières années de l’ancien pouvoir.

Le Monde avec AFP

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