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Son discours était annonciateur de l’offensive en cours. Le 30 mars, Mahmoud Barry, une des figures du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), la filiale sahélienne d’Al-Qaida, prêchait devant son état-major et quelques dizaines de combattants à l’occasion de l’Aïd-el-Fitr, la fête qui marque la fin du mois de ramadan.

La scène, qui s’est déroulée en brousse quelque part dans le centre du Mali, a fait l’objet d’une vidéo de propagande diffusée le 10 avril par le groupe djihadiste. Debout, portant turban et boubou blancs, Mahmoud Barry déclamait : « Peuples des villes du Mali, du Burkina Faso et du Niger, coopérez avec vos frères moudjahidines et apportez-leur tout le soutien possible, car nous sommes proches de la victoire. »

Fin mai, Ousmane Dicko, numéro deux du GSIM au Burkina Faso, tenait un discours similaire après la prise de Djibo, une des principales villes du nord du pays, par ses hommes le 11 mai. Dans une autre vidéo de propagande, il demandait aux civils de s’éloigner des « emprises de l’ennemi » et promettait d’autres actions.

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Comme ses lieutenants l’avaient annoncé, le groupe djihadiste dirigé par le Malien Iyad Ag Ghali a multiplié les attaques dans les deux pays ces dernières semaines. Depuis la conquête de Djibo, d’autres localités burkinabées ont été visées, comme Sollé (nord) ou Diapaga (est). Le bilan revendiqué par le GSIM pour le seul assaut contre Djibo est lourd : au moins 200 soldats tués. Au Mali, le groupe djihadiste a attaqué plusieurs camps de l’armée : à Dioura, le 23 mai, où une quarantaine de soldats ont perdu la vie, et surtout à Boulikessi, le 1er juin, où il affirme avoir tué plus de 100 militaires.

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