Nouvelle étape dans sa croisade contre les tabloïds britanniques, le prince Harry a conclu un accord financier avec le propriétaire du Sun, a annoncé, mercredi 22 janvier, l’avocat du fils cadet du roi Charles III, David Sherborne. Cet accord de dernière minute permet à Harry et au groupe News Group Newspapers (NGN), propriétaire du Sun et du News of the World – qui a cessé de paraître en 2011 –, d’éviter un procès, qui devait commencer mardi et durer plusieurs semaines.
Harry accusait les publications d’avoir recouru, notamment par le biais de détectives privés, à des procédés illégaux pour recueillir des informations destinées à nourrir des articles le concernant il y a plus d’une décennie. « J’ai le plaisir d’annoncer à la Cour que les parties sont parvenues à un accord », a déclaré l’avocat du prince mercredi matin devant la Haute Cour de Londres.
NGN a présenté ses excuses à Harry pour « le piratage téléphonique, la surveillance et le mauvais usage d’informations privées de la part de journalistes et de détectives privés » agissant pour News of the World, et lui versera des « dommages substantiels », a poursuivi l’avocat. Concernant le tabloïd The Sun, le groupe présente ses excuses pour « la grave intrusion » du journal entre 1996 et 2011 dans la vie privée d’Harry, « y compris des incidents liés à des activités illégales menées par des enquêteurs privés ».
Le groupe a aussi présenté ses excuses au prince pour « l’impact qu’ont eu sur lui la vaste couverture et l’intrusion sérieuse dans sa vie privée ainsi que dans celle de Diana, princesse de Galles, sa défunte mère, en particulier pendant ses jeunes années ». Le prince Harry, 40 ans, a engagé un combat judiciaire contre la puissante presse à scandale britannique. Il a toujours tenu les paparazzi pour responsables de la mort de sa mère, Diana, en 1997 à Paris.
Il avait remporté en 2023 une victoire majeure contre la presse tabloïd en obtenant la condamnation de l’éditeur du Daily Mirror pour des articles issus du piratage de messageries téléphoniques. Egalement en 2023, Harry avait témoigné contre l’éditeur du Daily Mirror (Mirror Group Newspapers), devenant le premier membre de la famille royale à déposer ainsi à la barre lors d’un procès en plus de cent ans.