« The ayes have it, the ayes have it ! » (« les oui l’ont emporté ! ») : avec cette formule traditionnelle réservée aux textes approuvés par les députés, le speaker de la Chambre des communes, Lindsay Hoyle, a confirmé, vendredi 20 juin, l’adoption en troisième (et dernière) lecture de la proposition de loi sur la mort assistée. La majorité en faveur de ce texte intitulé « Terminal ill adult end of life » (« fin de vie pour les adultes malades en phase terminale ») s’est raccourcie : 314 élus l’ont approuvé, 291 l’ont rejeté. Lors du premier vote, en novembre 2024, 330 élus s’étaient exprimés pour, 275 contre.
La proposition de loi va néanmoins pouvoir poursuivre son cheminement parlementaire – elle doit maintenant être approuvée par la Chambre des lords. Et cette dernière ayant rarement le dernier mot à Westminster, ses chances d’être adoptée ont considérablement augmenté. Elle ne s’appliquera toutefois qu’en Angleterre et au Pays de Galles, l’Ecosse et l’Irlande du Nord disposant de compétences propres en matière juridique et sociale.
La proposition de loi n’émane pas du gouvernement travailliste. Elle a été proposée par un élu non membre du cabinet de Keir Starmer, ce qui est plutôt rare pour un texte d’une telle importance. C’est Kim Leadbeater, députée Labour et sœur de Joe Cox, élue assassinée en 2016, qui l’a présentée à la Chambre des communes, en octobre 2024, et assure défendre « le cadre le plus protecteur au monde » pour légaliser la mort assistée.
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