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Des centaines de personnes transgenres et leurs soutiens ont afflué mercredi 25 juin au Parlement britannique pour rencontrer leurs députés. Leur message : demander à leurs élus de s’opposer aux nouvelles directives sur les transidentités, qui vont les priver d’accès à certains espaces non mixtes comme les toilettes et de soins.

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Munies pour certaines du drapeau trans blanc, bleu et rose pastel, elles ont fait patiemment la queue le long des grilles pour entrer à tour de rôle dans le hall de Westminster et tenter de parler ou de laisser un mot au représentant de leur circonscription.

« J’espère pouvoir lui dire que nous avons, au sein de la communauté trans, reçu beaucoup de haine et été isolés du processus de décision qui nous concerne », confie à l’Agence France-Presse (AFP) Jade Lopez, 27 ans, venue exprès de Manchester. « Ma partenaire, qui est aussi trans, doit souvent aller à l’hôpital et je suis très inquiète car à l’heure actuelle, les infirmières de ce pays ne savent plus quoi faire des patients trans », souligne cette fonctionnaire arrivée du Salvador il y a trois ans.

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De nouvelles directives « radicales et régressives »

Le 16 avril, la Cour suprême britannique a statué que la définition légale d’une femme repose sur le sexe biologique, aboutissement du long recours d’une association féministe. Quelques jours plus tard, le régulateur britannique en charge de l’égalité (EHRC) a publié de nouvelles directives provisoires, interdisant notamment aux femmes transgenres l’utilisation systématique des « services réservés aux femmes », comme les toilettes, les vestiaires, ou certains espaces des hôpitaux.

Ces directives « radicales et régressives » vont plus loin que le jugement lui-même, défend Trans + Solidarity Alliance, qui organise cette action pour que l’EHRC modifie ses directives avant de les transmettre au gouvernement.

Callie Max Easton, personne trans et non binaire de 31 ans, a rendez-vous avec son député Jeremy Corbyn pour « lui parler à cœur ouvert et lui dire à quel point la période a été incroyablement difficile depuis la publication des nouvelles directives », qui génèrent « énormément de confusion ».

Les associations exclusivement féminines ou lesbiennes, par exemple, ne pourront plus accueillir de femmes trans, et les compétitions féminines de football leur seront interdites en Angleterre et en Écosse.

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La chanteuse Kate Nash est venue soutenir la communauté trans, déplorant que celle-ci fasse « l’objet de tant de haine et d’obsession alors qu’elle représente un si petit pourcentage de la population ». « Piétiner les droits d’un groupe vulnérable pour protéger les femmes cisgenres n’a pas de sens pour moi », a encore dit l’artiste britannique.

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Le Monde avec AFP

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