Comme pour un deuil, il y a d’abord eu le déni, au lendemain de sa condamnation à cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire. Puis ce fut la colère avec un rassemblement organisé place Vauban, à Paris, pour dénoncer « la tyrannie des juges ». L’étape de la résignation serait-elle sur le point d’être franchie par Marine Le Pen ? Depuis sa dernière apparition à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), samedi 12 avril, à l’occasion d’un événement communautaire polonais, la dirigeante du Rassemblement national (RN) prend « le temps de la réflexion », selon un conseiller. Ce qui ne l’a pas empêchée, mardi, d’alimenter un nouveau récit sur l’hypothèse de sa non-candidature à la présidentielle de 2027. Citée par Le Figaro, la députée du Pas-de-Calais juge désormais qu’il serait « irresponsable » de sa part de ne pas se retirer de la course, si sa peine était confirmée en appel à l’été 2026.
Marine Le Pen estimait jusqu’à présent qu’il n’était « pas question d’envisager un plan B avant d’être allé au bout du plan A ». La voilà qui brise le tabou de son absence sur la ligne de départ, prête à passer le relais à Jordan Bardella en cas de nouvelle condamnation. Selon l’Agence France-Presse, il est d’ores et déjà convenu que le président du RN soit investi candidat lors d’un congrès du parti prévu en septembre 2026. En cas de dissolution, M. Bardella remplacerait par ailleurs Mme Le Pen à la tête du groupe parlementaire, bénéficiant au passage d’un parachutage dans une circonscription varoise pour être élu au Palais-Bourbon.
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