Le Rassemblement national (RN) a-t-il un rapport problématique aux règles de financement de la vie politique ? Depuis une quinzaine d’années, le RN s’est retrouvé cité dans ce nombreuses enquêtes liées au financement de ses campagnes et de ses activités politiques, avant même la nouvelle affaire qui le menace au Parlement européen, révélée jeudi 3 juillet par Le Monde et ses partenaires.
L’affaire des kits de campagne
A son arrivée aux manettes du Front national (FN, devenu RN), en 2011, Marine Le Pen introduit auprès du parti plusieurs de ses anciens amis issus du Groupe Union Défense (GUD), un groupuscule étudiant d’extrême droite violent proche de la mouvance néofasciste.
L’un d’entre eux, Frédéric Chatillon, se retrouve au cœur de toutes les campagnes électorales menées par le parti, comme prestataire pour l’impression de la propagande électorale et la création des sites Internet.
Soupçonnant une surfacturation des kits de campagne fournis par sa société Riwal aux candidats frontistes, la justice ouvre plusieurs enquêtes. Les investigations mettent au jour un système d’escroquerie bien huilé portant in fine préjudice aux finances de l’Etat, qui rembourse les dépenses électorales des campagnes, notamment lors des législatives de 2012.
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